Le 7 mars dernier, Ludovic Tricolet un couvreur de 35 ans est décédé après une chute de 20 m depuis un toit. Jeudi, c’est un couvreur de 33 ans qui est mort à la suite d’un malaise. Ces 2 drames du travail ont pourtant eu un traitement médiatique complètement différent.
C’est à Anzin (Nord), que Ludovic Tricolet, probablement déstabilisé par une rafale de vent, a traversé le toit d’un hangar en tôles PVC sur lequel il effectuait des réparations. Il est décédé le 7 mars 2019, jour de son anniversaire. Cet accident du travail a eu peu d’écho dans la presse puisque seuls 20 minutes, La Voix du Nord, La Provence et Contact FM l’ont évoqués. Un traitement médiatique plutôt faible et relativement conforme au traitement habituel des accidents du travail dans la presse.
La mort cette semaine d’un couvreur de 33 ans sur un chantier à Sel-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) a eu un relais médiatique bien plus important. Doit-on y voir un début de prise de conscience sur la question des accidents du travail ? Il semble malheureusement que non. Le Parisien, France soir, La Provence, 20 minutes, le Télégramme, Ouest France, BFM, RTL, Sud-Ouest, La Nouvelle République, La Voix du Nord, Le Figaro, France Info, Le Dauphiné Libéré, Le Point, L’Express, l’Internaute, La Dépêche, Bien Public, LCI l’évoquent.
Cependant, le terme accident du travail n’apparait jamais. Pourquoi ? Parce qu’un autre prend toute la place : CANICULE. En effet, dans une actualité où les fortes chaleurs sont le sujet numéro 1, la mort d’un ouvrier n’intéresse les médias que si elle alimente le « buzz ». Le chemin semble donc encore long avant que le traitement médiatique soit à la hauteur des enjeux qui entourent la question des accidents du travail (plus de 620 000 victimes par an, plus de 1000 morts…).
Une Histoire populaire 