Association avec L’Humanité pour mieux recenser les morts au travail

A partir du 28 avril, le journal L’Humanité se joint à mon travail de recensement (à retrouver sur Twitter ou Facebook @DuAccident) pour donner davantage de visibilité aux morts au travail.

L’objectif est de mieux recenser et documenter les accidents mortels au travail. Il vise aussi à sortir les victimes de l’invisibilisation. L’Humanité publiera dorénavant le décompte des morts au travail sur ses reseaux.

Déjà 100 morts au travail recensés depuis le début de l’année à travers la PQR. La réalité est probablement 2 à 3 fois supérieure. Un phénomène d’ampleur qui se répète dans le temps (au moins 903 morts en 2022), loin de l’idée reçue du fait divers.

Une réflexion sur “Association avec L’Humanité pour mieux recenser les morts au travail

  1. Bonjour,

    j’ai laissé ce commentaire sur le facebook l’hécatombe invisible :

     » Oui vous avez raison c’est bien de s’intéresser aux conditions de travail des salariés (et il faut se dépêcher car bientôt il ne restera plus que des travailleurs uberisés. Comme le rappelait déjà en 1982, Jacques LE GOFF (ancien IT et auteur d’un excellent livre sur le droit du travail : « Du silence à la parole, Une histoire du droit du travail des années 1830 à nos jours. », Presses Universitaires de Rennes) : « A l’heure où se met en place un dispositif nouveau de protection renforcée des travailleurs temporaires, il est temps d’attirer l’attention sur le développement clandestin d’une pratique qui mène à son terme la logique de déstabilisation du statut des salariés en remettant radicalement en cause l’ensemble des garanties instituées par le droit du travail. Je veux parler du phénomène des  » salariés-artisans  » (Une brèche dans le droit du travail : les  » salariés-artisans « , LE MONDE | 14.04.1982). Quelle prémonition !

    Quant aux IT s’ils sont trop peu nombreux, ils continuent à intervenir dans les entreprises et ils font même très souvent des lettres d’observations relatives aux infractions constatées.

    Mais pour que les conditions de travail progressent il faut que les salariés soient plus impliqués. Pour cela il faut qu’ils puissent être informés des carences dans ce domaine dans l’entreprise. Et un des premiers moyens d’informations ce sont les lettres d’observations de l’Inspection du travail. OR LE GROS PROBLÈME C’EST QUE L’EMPLOYEUR N’A AUCUNE OBLIGATION D’INFORMER LES SALARIÉS DES REMARQUES DE L’IT.

    Voilà déjà quelques années j’avais fait plusieurs mels à Fr Ruffin sur ce problème et je lui avais proposé d’envoyer une question écrite au ministre du travail sur ce sujet de la publicité des lettres d’obs de l’IT. Il m’avait répondu, une fois, que cela lui semblait intéressant, puis plus rien malgré plusieurs relances. Pourtant je lui avais donné de nombreuses infos sur ce sujet (notamment une tribune publiée dans le « Droit ouvrier » (avril 2013, n°777) et même un brouillon de QE !). Je lui ai également remis un dossier papier lors de son passage à Metz (57) en fév. 24. L’action de l’IT relève de la transparence de l’action administrative et elle passe d’abord et surtout par la communication des lettres d’observations ! A l’époque, c’était en 2018, j’avais également attiré son attention sur les plaintes contre contre les médecins du travail et les autres aussi ! D’ailleurs selon l’analyse du juriste Patrice Adam, tout le monde fait une mauvaise lecture de ce texte du code de santé publique (article r4126-1 modifié par l’adverbe « notamment ») ; pour lui les employeurs ne seraient pas habilités à poursuivre les médecins du travail devant le Conseil de l’ordre (Santé et Travail N° 91 – Juillet 2015).

    Vous pourriez peut-être mettre en avant ces problèmes !

    cordialement,

    P. Heckel

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